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"La Miséricorde de Dieu est pour tous" - Pape François

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Le dimanche de la miséricorde, dimanche « in albis »
explications et témoignage de Mgr Albert-Marie de Monléon, o.p.




C’est comme s’ils disaient : « Jésus j’ai confiance en toi »


Dimanche 8 avril 2018, nous fêterons le Dimanche de la Divine Miséricorde.

Pourriez-vous exprimer, en quelques mots, comment la Miséricorde « imprègne » votre vie et votre ministère sacerdotal ?


Mgr Albert de Monléon : Lorsque, à 20 ans, je suis entré dans l’Ordre de Saint Dominique, j’ai demandé, comme tout frère dominicain, la Miséricorde de Dieu et celle de mes frères. La Miséricorde était donc un axe majeur, pour ma vie. Dans ma vie personnelle et mon ministère, elle a pris progressivement davantage de sens, de poids, et plus encore, dans ma vie d'évêque. J'avais lu, bien sûr, la belle encyclique de Jean-Paul II Dieu riche en Miséricorde (1980), mais j’ai saisi l'importance de la Miséricorde Divine, en lisant les homélies du Pape, lorsqu'il a consacré le monde à la Miséricorde Divine, dans le Sanctuaire de la Divine Miséricorde, en août 2002, à  Lagiewniki -Cracovie.La mort de saint Jean-Paul II, le 2 avril 2005, en la Vigile du Dimanche de la Miséricorde, comme tant de personnes, et ses funérailles, place saint Pierre où j’étais présent, m’ont beaucoup ému ; le monde entier était là.


Quelques semaines plus tard, en juillet 2005, nous avons vécu avec les cardinaux Ch. Schönborn, Ph. Barbarin, et le Père Patrice Chocholski, à  Lagiewniki, une retraite des prêtres avec leurs équipes pastorales sur le thème 'la Miséricorde, unique source d'espérance'. De cette première retraite est née l'idée d’un congrès mondial de la Miséricorde, qui s'est tenu à Rome, du 2 au 6 avril 2008 (4 000 personnes venues des cinq continents). A partir de 2005, en plus de mon ministère épiscopal très prenant, je me suis engagé dans diverses activités et travaux sur la miséricorde : articles, livres, conférences, sessions, retraites et service de la Miséricorde par les congrès mondiaux et nationaux de la Miséricorde.


Au cœur de mon ministère épiscopal, j’ai pu davantage exercer concrètement la miséricorde, dans les sacrements, notamment la confession, et dans l’accueil, le contact avec des personnes éprouvées. C’est une joie et une force de découvrir sans cesse l’inépuisable Miséricorde de Dieu, d’en faire connaître la beauté, la richesse, l’urgence, et d’entrer en contact avec tant d'autres personnes qui veulent vivre la miséricorde, sous de multiples formes (cf. Visages de la Miséricorde, en France). Bien entendu, les enseignements et le témoignage du Pape François n’ont fait que renforcer et enrichir cet appel à vivre et annoncer la Miséricorde, comme Évêque émérite.


Le Pape Jean-Paul II a institué, en l'an 2000, la fête du Dimanche de la Miséricorde Divine, pour répondre à une demande de Jésus à sainte Faustine. Ce Dimanche de la Divine Miséricorde a-t-il eu des répercussions dans votre ministère épiscopal ?


Evêque de Meaux, fin 1999, je dois avouer que je n'ai pas été d’abord très enthousiaste de cette initiative. A l’époque, je ne connaissais pas encore Sainte Faustine et, comme je viens de le dire, ce sont les homélies de Jean-Paul II, en 2002, qui m’ont « converti » à la Miséricorde. A partir du dimanche de la Miséricorde Divine, en 2000, j'ai étudié, avec plus d'attention, l'évangile de ce dimanche qui relate le cheminement de saint Thomas, à son importance pour les hommes et les femmes d'aujourd'hui.


Le dimanche de la Miséricorde est également le dimanche in Albis (en blanc). Quels liens voyez-vous ?


Mgr Albert de Monléon : Ce premier dimanche après Pâques : dimanche de la Miséricorde Divine les nouveaux baptisés de Pâques viennent à la Cathédrale de leur diocèse ou à leur église paroissiale, pour rendre grâce, avec le vêtement blanc reçu lors de leur baptême (d’où le nom, autrefois, de dimanche in albis, en blanc).


Je constate que tous les nouveaux baptisés ont fait un jour, d’une part, une rencontre personnelle profonde avec Jésus ou avec Dieu Père et, d’autre part, avec un chrétien ou une chrétienne, signe de l’Église, qui leur ont permis de prendre contact, - toujours difficile pour quelqu’un « qui n’est pas de la maison » -, avec une paroisse, une communauté chrétienne.


En effet, en France, depuis plusieurs années, de plus en plus de catéchumènes, de toutes origines, de tous âges, de toutes conditions, de toutes religions ou éloignés de la foi, demandent le baptême. J'ai découvert dans le cheminement de ces personnes à quel point la Miséricorde Divine est à l’œuvre. M’est apparu le très grand lien entre la Miséricorde Divine et tout le chemin de ces hommes et de ces femmes, à la fois profondément désireux de connaître Dieu, d'expérimenter sa Miséricorde infinie qui donne force, de faire partie de l’Église et désorientés dans leur ignorance de la foi chrétienne, leurs craintes et parfois même leur hostilité à l’égard de l’Église. La Miséricorde de Dieu a conduit ces personnes, au bout de plusieurs années, à désirer suivre le Christ, à devenir chrétiens et à venir rendre grâce le dimanche de la Miséricorde, dimanche où est proclamé le si bel évangile de l’Apôtre saint Thomas, si émouvant. Thomas est saisi par la Miséricorde de Jésus à son égard et, à travers lui, les nouveaux baptisés peuvent se reconnaitre, tous ceux « qui sans voir, croient » (Jn 20,29).


Thomas n’étant pas avec les autres Apôtres, le soir de Pâques, il est à l’écart, « aux périphéries ». Seul, il se pose des questions, il doute de la Résurrection de Jésus, puis finit par rejoindre les autres Apôtres, c'est-à-dire la communauté ecclésiale. Jésus apparaît alors à nouveau aux Apôtres et Thomas est invité à la foi. Il adore profondément : « Mon Seigneur et Mon Dieu ». Il y a une analogie avec le cheminement des catéchumènes. Ceux-ci ont généralement commencé très seuls leur démarche vers la foi, vers l’Eglise, incompris, parfois rejetés, de leur entourage, de leur milieu. Et ils se retrouvent la nuit de Pâques à confesser publiquement le Credo, à proclamer, quelques fois au péril de leur vie, que Jésus est leur Seigneur. C’est comme s’ils disaient : « Jésus j’ai confiance en toi ».


Interview parue dans Zenit le 6 avril 2018

Le dimanche de la miséricorde, dimanche « in albis »
explications et témoignage de Mgr Albert-Marie de Monléon, o.p.




C’est comme s’ils disaient : « Jésus j’ai confiance en toi »


Dimanche 8 avril 2018, nous fêterons le Dimanche de la Divine Miséricorde.

Pourriez-vous exprimer, en quelques mots, comment la Miséricorde « imprègne » votre vie et votre ministère sacerdotal ?


Mgr Albert de Monléon : Lorsque, à 20 ans, je suis entré dans l’Ordre de Saint Dominique, j’ai demandé, comme tout frère dominicain, la Miséricorde de Dieu et celle de mes frères. La Miséricorde était donc un axe majeur, pour ma vie. Dans ma vie personnelle et mon ministère, elle a pris progressivement davantage de sens, de poids, et plus encore, dans ma vie d'évêque. J'avais lu, bien sûr, la belle encyclique de Jean-Paul II Dieu riche en Miséricorde (1980), mais j’ai saisi l'importance de la Miséricorde Divine, en lisant les homélies du Pape, lorsqu'il a consacré le monde à la Miséricorde Divine, dans le Sanctuaire de la Divine Miséricorde, en août 2002, à  Lagiewniki -Cracovie.La mort de saint Jean-Paul II, le 2 avril 2005, en la Vigile du Dimanche de la Miséricorde, comme tant de personnes, et ses funérailles, place saint Pierre où j’étais présent, m’ont beaucoup ému ; le monde entier était là.


Quelques semaines plus tard, en juillet 2005, nous avons vécu avec les cardinaux Ch. Schönborn, Ph. Barbarin, et le Père Patrice Chocholski, à  Lagiewniki, une retraite des prêtres avec leurs équipes pastorales sur le thème 'la Miséricorde, unique source d'espérance'. De cette première retraite est née l'idée d’un congrès mondial de la Miséricorde, qui s'est tenu à Rome, du 2 au 6 avril 2008 (4 000 personnes venues des cinq continents). A partir de 2005, en plus de mon ministère épiscopal très prenant, je me suis engagé dans diverses activités et travaux sur la miséricorde : articles, livres, conférences, sessions, retraites et service de la Miséricorde par les congrès mondiaux et nationaux de la Miséricorde.


Au cœur de mon ministère épiscopal, j’ai pu davantage exercer concrètement la miséricorde, dans les sacrements, notamment la confession, et dans l’accueil, le contact avec des personnes éprouvées. C’est une joie et une force de découvrir sans cesse l’inépuisable Miséricorde de Dieu, d’en faire connaître la beauté, la richesse, l’urgence, et d’entrer en contact avec tant d'autres personnes qui veulent vivre la miséricorde, sous de multiples formes (cf. Visages de la Miséricorde, en France). Bien entendu, les enseignements et le témoignage du Pape François n’ont fait que renforcer et enrichir cet appel à vivre et annoncer la Miséricorde, comme Évêque émérite.


Le Pape Jean-Paul II a institué, en l'an 2000, la fête du Dimanche de la Miséricorde Divine, pour répondre à une demande de Jésus à sainte Faustine. Ce Dimanche de la Divine Miséricorde a-t-il eu des répercussions dans votre ministère épiscopal ?


Evêque de Meaux, fin 1999, je dois avouer que je n'ai pas été d’abord très enthousiaste de cette initiative. A l’époque, je ne connaissais pas encore Sainte Faustine et, comme je viens de le dire, ce sont les homélies de Jean-Paul II, en 2002, qui m’ont « converti » à la Miséricorde. A partir du dimanche de la Miséricorde Divine, en 2000, j'ai étudié, avec plus d'attention, l'évangile de ce dimanche qui relate le cheminement de saint Thomas, à son importance pour les hommes et les femmes d'aujourd'hui.


Le dimanche de la Miséricorde est également le dimanche in Albis (en blanc). Quels liens voyez-vous ?


Mgr Albert de Monléon : Ce premier dimanche après Pâques : dimanche de la Miséricorde Divine les nouveaux baptisés de Pâques viennent à la Cathédrale de leur diocèse ou à leur église paroissiale, pour rendre grâce, avec le vêtement blanc reçu lors de leur baptême (d’où le nom, autrefois, de dimanche in albis, en blanc).


Je constate que tous les nouveaux baptisés ont fait un jour, d’une part, une rencontre personnelle profonde avec Jésus ou avec Dieu Père et, d’autre part, avec un chrétien ou une chrétienne, signe de l’Église, qui leur ont permis de prendre contact, - toujours difficile pour quelqu’un « qui n’est pas de la maison » -, avec une paroisse, une communauté chrétienne.


En effet, en France, depuis plusieurs années, de plus en plus de catéchumènes, de toutes origines, de tous âges, de toutes conditions, de toutes religions ou éloignés de la foi, demandent le baptême. J'ai découvert dans le cheminement de ces personnes à quel point la Miséricorde Divine est à l’œuvre. M’est apparu le très grand lien entre la Miséricorde Divine et tout le chemin de ces hommes et de ces femmes, à la fois profondément désireux de connaître Dieu, d'expérimenter sa Miséricorde infinie qui donne force, de faire partie de l’Église et désorientés dans leur ignorance de la foi chrétienne, leurs craintes et parfois même leur hostilité à l’égard de l’Église. La Miséricorde de Dieu a conduit ces personnes, au bout de plusieurs années, à désirer suivre le Christ, à devenir chrétiens et à venir rendre grâce le dimanche de la Miséricorde, dimanche où est proclamé le si bel évangile de l’Apôtre saint Thomas, si émouvant. Thomas est saisi par la Miséricorde de Jésus à son égard et, à travers lui, les nouveaux baptisés peuvent se reconnaitre, tous ceux « qui sans voir, croient » (Jn 20,29).


Thomas n’étant pas avec les autres Apôtres, le soir de Pâques, il est à l’écart, « aux périphéries ». Seul, il se pose des questions, il doute de la Résurrection de Jésus, puis finit par rejoindre les autres Apôtres, c'est-à-dire la communauté ecclésiale. Jésus apparaît alors à nouveau aux Apôtres et Thomas est invité à la foi. Il adore profondément : « Mon Seigneur et Mon Dieu ». Il y a une analogie avec le cheminement des catéchumènes. Ceux-ci ont généralement commencé très seuls leur démarche vers la foi, vers l’Eglise, incompris, parfois rejetés, de leur entourage, de leur milieu. Et ils se retrouvent la nuit de Pâques à confesser publiquement le Credo, à proclamer, quelques fois au péril de leur vie, que Jésus est leur Seigneur. C’est comme s’ils disaient : « Jésus j’ai confiance en toi ».


Interview parue dans Zenit le 6 avril 2018

 
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